Cette histoire se passe au Château de Versailles en l'an de grâce 1777 sous le règne de Louis XVI, Régent du Royaume de France.
C'est auprès d'un bassin d'eau jaillisante du château de Versailles que la soubrette Léonne, femme de chambre du Duc de Vallembois, se rendant à la blanchisserie, observait discrètement une conversation à voix basse entre Geoffroy d'Assy (de), secrétaire du roi et Espalungue d'Arros (d') noble du Béarn. Bien que contenu dans la discrétion, l'échange avait l'air houleux et secret, Geoffroy d'Assy posa une main ferme sur l'épaule droite d'Espalungue d'Arros en lui tendant un doigt menaçant de l'autre. Interloquée, Léonne se cacha discrètement derrière un épais buisson afin d'essayer de comprendre ce qui pouvait justifier tant d'agitation chez ces deux personnalités de la Cour Royale.
Léonne vivait avec sa mère qui était sourde et, à ce titre, elle avait appris à lire sur les lèvres. Aussi s'empressa t-elle de traduire les paroles qui sortaient des lèvres des deux personnages. Elle découvrit avec effroi qu'une tentative d'assassinat sur la personne de Louis XVI se préparait. C'est après avoir reccueilli le plus d'informations possibles et après que ces deux personnages se soient séparés, qu'elle fit demi-tour avec son panier de linge sale et rentra précipitamment au chateau ou elle se dirigea vers les quartiers de son maitre, le Duc de Vallembois. Ce dernier s'affairait dans des écrits importants qui concernaient le royaume de France, il fut surpris par l'entrée non annoncée et fracassante de Léonne la femme de ménage.
Le Duc posa sa plume dans son plumier et regarda Léonne en écartant les mains, les coudes posés sur le bureau, lui demandant ce qui se passait. C'est toute haletante que Léonne, bafouillant des paroles inaudibles, se vit tendre un verre d'eau par le Duc qui lui demanda de se calmer et de reprendre ses esprits. Elle vida le verre en quelques secondes et souffla grandement jusqu'à plus d'air, elle annonça ensuite qu'elle allait mieux en remerciant son Maître. Celui-ci se mit à l'écoute de Léonne, ainsi la femme de chambre lui répéta tout ce qu'elle avait lu sur les lèvres des deux personnalités, dans le parc. Le Duc manisfesta beaucoup d'intérêt au récit de Léonne qu'il remercia vivement pour sa dévotion et sa fidèlité.
Suite aux révélations de Léonne, le Duc de Vallembois se rendit immédiatement dans les appartements de Louis XVI, lequel le reçu malgré la tenue légère qu'il affichait, lui demandant cependant ce qui pouvait justifier un tel empressement. Le Duc renseigna ainsi le Roi des révélations de Léonne, lui expliquant le contexte dans lequel ces informations avaient été reccueillies. Après avoir écouté avec grand intérêt le Duc de Vallembois, Le Roi fit venir la Duchesse d'Espinosa, une personnalité qui était sa voyante. Aussi cette dernière ajouta t-elle de nombreux détails dans sa voyance, en plus de ceux précédemment récoltés. Bientôt, le Roi compris le fond de cette histoire, cibla les personnages compromis et fit appel à Louis Hercule Timoléon de Cossé-Brissac, commandant en chef de la Garde constitutionnelle du Roi et homme de confiance.
Le Roi, Après avoir exposé les détails de la préparation d'assassinat sur sa personne par les personnages qui avaient finis par combler le puzzle de cette affaire criminelle, s'en référa aux conseils avisés du chef de sa garde et homme de confiance. Celui-ci, après quelques minutes de réflexion et quelques notes savamment exploitées, proposa un plan simple mais imparable pour appréhender les meurtriers qui voulaient s'en prendre à la vie du Roi.
Après être remontés aux personnages principaux de cette affaire criminelle, une surveillance fut mise en place devant leurs demeures. C'est pendant la deuxième nuit de surveillance que Geoffroy d'Assy, qui sortait discrètement de sa demeure, enfoui sous une cape sombre, longea les murs de plusieurs ruelles pour entrer au rez-de-chaussée d'une maison située en contrebas des faubourgs de Versailles. Peu de temps après, un groupe de cinq hommes armés d'épés, se dirigèrent d'un pas rapide et silencieux vers le château de Versailles. Ils arrivèrent à l'entrée du château, mais continuèrent en direction du parc jusqu'à un endroit bien précis ou ils cessèrent leur progresion, Geoffroy d'Assis sortit une clé qui ouvrait un porte de jardin en bois, ils entrèrent ainsi sans être vu de quiconque.
Le petit groupe armé se fondit derrière les épais buissons du parc, lesquels abritèrent leur progression vers le château. Ils arrrivèrent ainsi devant un escalier qui menait au château, leurs ombres rampèrent dans la pénombre jusqu'à l'aile nord du château, l'endroit ou se trouvait le Roi. Ils pénétrèrent dans un couloir ou un garde faisait sa ronde, ils attendirent que celui-ci s'éloigna, pour se précipiter vers la porte qu'ils ouvrirent aisément, puis entrèrent l'arme au poing. Cinq lames d'épés vinrent se planter dans ce qui ressemblait à un corps sous des couvertures, et lardèrent pendant un temps restreint le corps du Roi, pensant occire celui-ci. Dès qu'ils eurent terminé leur basse besogne, ils se dirigèrent vers la porte par laquelle ils étaient entrés, mais celle-ci resta close. Peu de temps après, les lumières éclairèrent les appartements du Roi, et il se tenait devant ces cinq criminels, une rangée de dix arbalétriers habiles et chevronnés, prêts à décocher leurs flèches.
Le lendemain, alors que cette affaire faisait déjà grand bruit dans les couloirs de Versailles, les arrestations s'enchainèrent toute la matinée durant. Geoffroy d'Assy (de) (secrétaire du roi), Le Duc d'Espalungue d'Arros, Le Marquis de Belzunce, Le Duc de Douglas et le Marquis Olim Blanc de Molines furent arrêtés dans les heures qui suivirent le lever du jour. Ces cinq traitres furent condamnés à la pendaison jusqu'à ce que mort s'en suive.
Pour clôturer cette histoire, il m'apparait utilie et fort bon pour la morale de noter que Léonne, la femme de ménage du Duc de Vallembois, fut grandement récompensée par Louis XVI, car affranchie de sa vassalité et honorée du titre de Vicomtesse de Marsac (qui était son nom de famille) pour avoir sauvé la vie du Roi. Cette dernière resta au chateau de Versailles près du Roi, elle qui avait depuis toujours été sa maîtresse, jusqu'à la mort de Louis XVI le 21 janvier 1793. La Vicomtesse de Marsac resta seule le restant de sa vie au château de Vaux le Vicomte, son grand amour secret étant parti bien trop tôt.
Elendë Nolofinwë
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